Le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’une prime de transport de l'ordre de 30 euros par mois pour les salariés. Cette prime serait versée par les entreprises sur la base du volontariat. Une mesure à pas cher pour le gouvernement puisqu'elle ne coûtera que le montant des cotisations sociales dont elle sera exonérée. Rappelons que depuis 1981, les salariés franciliens qui utilisent le réseau de transport en commun perçoivent une prime de transport équivalente à la moitié de l’abonnement Navigo ou Intégrale (anciennement dénommée Carte orange). Cette réforme n’a bénéficié qu’aux seuls salariés d’Ile de France, les salariés de province n’étant concernés que si leur employeur choisissait volontairement de verser cette prime (exonérée de cotisations sociales). La promesse du gouvernement semble être une bonne nouvelle, mais on peut craindre qu’elle n’ait in-fine que peu d’effet sur le pouvoir d’achat des ménages, contrairement à ce qu’a annoncé le ministre de l'Economie Thierry Breton, qui estime que cette mesure « allègera leur facture transport ».
D’une part, rien ne changera pour l’immense majorité des salariés franciliens qui prenaient les transports en commun, leurs collègues utilisant leur véhicule pour venir travailler restant à priori exclus du dispositif. Ceci reste à confirmer par le texte de loi, mais on peut supposer que dans un souci de ne pas inciter à l'usage de la voiture à Paris, le dispositif actuellement applicable en Ile de France restera en l’état.
D’autre part, les salariés de province ne bénéficieront de cette prime que si telle est la volonté de leur employeur. Or, celui-ci n’y aura aucun intérêt particulier, à part l’exonération de cotisations sociales (dont il bénéficiait déjà s’il souhaitait rembourser à ses salariés la moitié d’un abonnement aux transports en commun). Dans ce contexte, il y a fort à parier que rares seront les entreprises qui accorderont cet avantage à leurs salariés, surtout que seules les entreprises riches auront les moyens de le faire. Il y avait déjà une inégalité entre salariés de Paris et de Province, cette mesure accroît les disparités déjà existantes entre les petites et grandes entreprises ou plutôt les entreprises riches et les autres. En effet, comme le montre l'article publié par l'Observatoire des Inégalités (http://www.inegalites.fr/spip.php?article224 ), le type d'entreprise à laquelle on appartient est un élément central des inégalités dans le monde du travail. On voit que les salaires versés sont déjà sensiblement différents selon les types d'entreprises, de plus les salariés des PME bénéficient finalement assez peu des avantages sociaux relevant du bon vouloir de l'employeur (mutuelle, chèques cadeaux, CESU, intéressement etc...). Ceux ci étant bien souvent accordés après revendication des représentants des salariés, par définition, ces avantages sont généralement mis en place dans les entreprises de plus de 50 cinquante salariés. Quant aux PME, elles ont rarement recours à ces dispositifs, soit par ignorance, soit par peur de complexités administratives, ou tout simplement par souci de maitriser leur masse salariale. Par contre, si les PME les plus florissantes ont compris qu'il est moins intéressant d'augmenter les salaires que d'accorder ce type d'avantage exonéré de cotisations sociales, elles restent néanmoins l'exception. Le président de la CGPME a d'ailleurs déclaré en substance qu'il ne fallait pas compter sur les PME pour mettre en place cette prime-transport.On peut imaginer tous les cas de figures, selon que le salarié soit francilien ou provincial, usager des transports en commun ou de son véhicule, appartenant ou non à une entreprise volontaire pour appliquer ce dispositif. Sans parler de l’effet d’aubaine pour le salarié habitant à quelques kilomètres de son lieu de travail, et qui devrait percevoir 30 euros, tout comme celui qui doit aller travailler à 40 kilomètres de chez lui.
D’une part, rien ne changera pour l’immense majorité des salariés franciliens qui prenaient les transports en commun, leurs collègues utilisant leur véhicule pour venir travailler restant à priori exclus du dispositif. Ceci reste à confirmer par le texte de loi, mais on peut supposer que dans un souci de ne pas inciter à l'usage de la voiture à Paris, le dispositif actuellement applicable en Ile de France restera en l’état.
D’autre part, les salariés de province ne bénéficieront de cette prime que si telle est la volonté de leur employeur. Or, celui-ci n’y aura aucun intérêt particulier, à part l’exonération de cotisations sociales (dont il bénéficiait déjà s’il souhaitait rembourser à ses salariés la moitié d’un abonnement aux transports en commun). Dans ce contexte, il y a fort à parier que rares seront les entreprises qui accorderont cet avantage à leurs salariés, surtout que seules les entreprises riches auront les moyens de le faire. Il y avait déjà une inégalité entre salariés de Paris et de Province, cette mesure accroît les disparités déjà existantes entre les petites et grandes entreprises ou plutôt les entreprises riches et les autres. En effet, comme le montre l'article publié par l'Observatoire des Inégalités (http://www.inegalites.fr/spip.php?article224 ), le type d'entreprise à laquelle on appartient est un élément central des inégalités dans le monde du travail. On voit que les salaires versés sont déjà sensiblement différents selon les types d'entreprises, de plus les salariés des PME bénéficient finalement assez peu des avantages sociaux relevant du bon vouloir de l'employeur (mutuelle, chèques cadeaux, CESU, intéressement etc...). Ceux ci étant bien souvent accordés après revendication des représentants des salariés, par définition, ces avantages sont généralement mis en place dans les entreprises de plus de 50 cinquante salariés. Quant aux PME, elles ont rarement recours à ces dispositifs, soit par ignorance, soit par peur de complexités administratives, ou tout simplement par souci de maitriser leur masse salariale. Par contre, si les PME les plus florissantes ont compris qu'il est moins intéressant d'augmenter les salaires que d'accorder ce type d'avantage exonéré de cotisations sociales, elles restent néanmoins l'exception. Le président de la CGPME a d'ailleurs déclaré en substance qu'il ne fallait pas compter sur les PME pour mettre en place cette prime-transport.On peut imaginer tous les cas de figures, selon que le salarié soit francilien ou provincial, usager des transports en commun ou de son véhicule, appartenant ou non à une entreprise volontaire pour appliquer ce dispositif. Sans parler de l’effet d’aubaine pour le salarié habitant à quelques kilomètres de son lieu de travail, et qui devrait percevoir 30 euros, tout comme celui qui doit aller travailler à 40 kilomètres de chez lui.
Commentaires
Slt François,
Alors tu te remets de tes vacances ???
regardes ce lien,
http://meije.over-blog.com/
Même dans les histoires qui finissent bien, il y a des leçons à prendre !!!
A+ et à bientôt !!!
P.A.
Tu nous laisses sans nouvelles, serait-ce cette rentrée harrrrrrrrrrasssante qui t'éloigne de ton pc ???
A bientôt de te lire, amitié, l'AlbanK